Lexicologie pénienne

Dimanche 8 août 2010

 

En revenant de la piscine, cet après-midi, je ne portais pas de sous-vêtement car j’avais quitté la maison avec mon boxer de  bain sur moi et n’avais pas songé à prendre un slip de rechange. Dans la voiture, j’ai fait remarquer à mon mec que mon « zob » (ai-je dit) transparaissait sous mon bermuda en lin blanc. Je n’ai pas l’habitude d’utiliser le nom « zob ». Aussitôt, mon chauffeur m’a fait remarquer qu’il n’aimait pas ce mot, qu’il le trouvait « sale » (dixit - je m’interroge encore sur ce qu’est un terme sale).

S’il est vrai qu’il existe une multitude de dénominations pour désigner l’organe génital de l’homme, il est exact aussi que la perception de celles-ci varie d’un individu à l’autre. On va trouver certaines appellations sexy, d’autres mignonnes, d’autres enfin horripilantes, mais cette hiérarchisation par nature subjective ne sera pas la même pour tous les individus. J’ai donc décidé, Petit Robert et Littré sous la main, d’établir une liste des termes les plus connus afin de rafraîchir mon vocabulaire et d’y revenir ultérieurement puiser le lemme le plus adapté à mon humeur et au contexte. Voilà :

 

la biroute

la bistouquette

la bite

le braquemart

la chandelle 

le chibre

le dard

l'engin 

la gaule 

le gourdin

le kiki

le manche 

le mandrin 

la matraque

le membre (viril)

la nouille

l'oiseau

l'organe viril 

le pénis

le phallus

la pine

le priape 

la quéquette

la queue

le robinet

le sexe

la teub

la tige

la trique

la verge

le vit

le zboub 

la zézette

le zguègue

la zigounette

le zizi

 


Pour ma part, il y a les mots que je trouve excitants dans « le feu de l’action » (bite, queue, tige), ceux que je trouve propices à une discussion de salon (pénis, phallus, verge, zizi), ceux que je trouve ridicules (petit oiseau, robinet, zézette, zigounette), ceux que je trouve juste vulgaires (biroute, chibre) et les autres qui me laissent indifférents… Il s’agit bien sûr d’un classement partial
susceptible d’évoluer avec le temps et avec l’expérience.

Mais, si je ne devais garder qu’un de ces mots, ce serait « la queue ». En effet, adolescent, j’avais un camarade (dont j’étais raide dingue, au sens propre comme au figuré) qui, plantant son regard dans le mien, avait pour habitude de me menacer de me « choper la queue ». La plupart du temps, il joignait le geste à la parole, en attrapant ladite queue au travers de mon jean ou de mon short. Faut-il préciser que je feignais la résistance sans grande conviction ? Cela m’excitait terriblement et, depuis, la « queue » est le terme que je préfère pour désigner mon engin ou celui d’un type qui ne me laisse pas indifférent.

Commentaires

  1. Belle série de mots, pour désigner...l'objet du désir

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    1. "L'objet du désir"... oui, j'aurais pu également ajouter quelques périphrases !

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