Ma foi…

Lundi 28 novembre 2011

 

Je ne peux pas dire que la question de la foi me préoccupe particulièrement. Mais, puisque j’ai un cerveau, et qu’il faut bien qu’il serve sous peine de s’étioler, rien ne m’empêche de me poser des questions. De plus, il y aura toujours quelque curieux pour me demander si je crois en Dieu et, si oui, de quelle religion j’ai ma carte de membre. Alors, le mieux est d’avoir une réponse toute préparée.

Cette réponse, je l’exposerai en trois points.

 

 

D’abord, j’adhère vigoureusement au Paganisme, dans le sens (car ce mot en comprend plusieurs) où je rejette sans sourciller les trois religions monothéistes. Surtout le Christianisme et l’Islam qui, depuis des siècles, battent des records en matière d’entraves aux progrès de la civilisation.

Est-il nécessaire de rappeler, à titre d’exemple, les innombrables manuscrits de l’Antiquité à jamais perdus car brûlés (ou au mieux confisqués) par l’Église au Moyen Âge ? Faut-il évoquer les guerres sanglantes entre Catholiques et Protestants ? Est-il bien redondant de rappeler que dans certains pays musulmans l’homosexualité est passible de la peine de mort, et d’emprisonnement dans d’autres ?  Sans parler du terreau fertile que l’Islam offre à la prolifération du terrorisme.  

Certes, le Judaïsme, de prime abord, me semble beaucoup moins belliqueux que les deux autres, l’Histoire semble en témoigner. Néanmoins, en son nom, on continue à exercer des pratiques barbares. Et là, bien sûr, j’ai une pensée émue pour tous les mâles naissant dans une famille juive à qui l’on excise le prépuce (et tout ou partie du frein) sans leur consentement - allez donc demander son avis à un bébé de huit jours.

 

Ensuite, je suis séduit par le Déisme, qui est la croyance en un dieu ayant joué un rôle dans la création de l’Univers. Mais, pour le Déiste, point de révélation ni de dogmes : Dieu (je vais quand même lui mettre une majuscule pour le cas où je serais dans l’erreur, si ça peut m’éviter l’Enfer) serait un dieu rationnel, sans prophètes et sans culte.

Le dieu déiste, entité supérieure qui dépasse notre entendement, a autre chose à faire que de s’intéresser aux petites fourmis que nous sommes et à bavarder avec quelque messie en se cachant dans un buisson ardent. Ce dieu-là ne perd pas son temps à dicter le Coran à un heureux élu : Dieu n’est pas Bernard Pivot !

 

Enfin, je suis tenté par l’Athéisme, qui consiste à croire qu’il n’y a rien à croire. Quelle est donc l’utilité de Dieu ou des dieux à une époque où l’on sait d’expérience que tout ce qui n’a pas encore été expliqué par la science le sera tôt ou tard ? Les Athées savent bien que les grandes religions sont nées au cœur de l’obscurantisme, bien avant l’avènement des microscopes, des télescopes, des Lumières et des navettes spatiales.

Par exemple, quand, avant Pasteur, on ignorait l’existence des microbes, des bactéries et autres virus, si une grande épidémie se propageait et causait des millions de morts, on pouvait prétendre (pour donner du sens ou pour faire du prosélytisme) qu’il s’agissait d’une punition infligée par le Seigneur. Aujourd’hui, même une Christine Boutin ou une Sarah Palin n’oserait proférer une telle ânerie. Quoique. Encore dans les années 1980, y a seulement une quarantaine d’années, quand on a découvert le SIDA, certains y ont vu un châtiment de Dieu à l’encontre des affreux sodomites. Puis, des personnes hétérosexuelles ont commencé à tomber malades, ce qui flanquait la thèse à l’eau (bénite, évidemment).

 

En conclusion, si on me demande quelle est ma foi, oscillant entre Paganisme, Déisme et Athéisme, je répondrai : « Je suis Déiste Pagathée, si ce n’est par la Nature. »

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