Dans ces mots

Je suis bibliophage et, par conséquent, je dévore les manga comme je dévore la littérature, les bandes dessinées et les comics. Mais, je dois avouer qu’en lisant In these Words, je me suis dit qu’il était rare, pour ne pas dire exceptionnel, de lire un manga avec une intrigue de cette qualité. Un manga écrit et dessiné par Jun Togai et Narcissus, une mangaka et une romancière qui vivent aux États-Unis et qui signent ensemble du nom de « Guilt Pleasure ».

 

 

Cette œuvre, je ne peux pas vous en dire grand-chose sans risquer de gâcher le suspense, ce que je m’abstiendrai de faire, car les fausses pistes sont nombreuses dans ce scénario si intelligemment ficelé. Rien que le rebondissement du tome 2 a de quoi vous laisser sur le cul ! Je peux seulement vous dire qu’il s’agit d’un thriller érotique à ne pas mettre en toutes les mains. Les dessins, presque réalistes, sont superbes, les personnages masculins sont irrésistiblement beaux. Cerise sur le kasutera : aucune censure ne vient gâcher le plaisir de votre lecture ! Les amateurs de yaoi manga (manga plus ou moins érotiques mettant en scène des relations homosexuelles) savent bien que depuis 2011, les planches de ces B.D. nippones sont censurées (ou auto-censurées) au pays du soleil levant, et arrivent dans nos contrées avec des planches déjà gâchées. L’œuvre de Guilt Pleasure ne souffre pas de ce problème, In these Words n’étant pas conçu au Japon mais aux USA.

 

 

Avant de vous précipiter chez votre libraire (je sens bien que ces quelques lignes vous ont fait forte impression), sachez qu’actuellement les quatre premiers tomes sont sortis en français, en version simple ou en version collector. Pour attendre le tome 5, vous pouvez lire In These Words’ Stories, un ensemble de trois histoires courtes formant une préquelle (et introduisant un personnage qui paraît-il aura son importance par la suite), ainsi que le mini-roman Father Figure, le tout réuni en un seul volume.

Mais, j’insiste : je déconseille la lecture de In these Words aux personnes trop émotives et que la vue du sang fait tourner de l’œil ! Vous êtes prévenus.

(10 mars 2023)

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